Projetslibres de recherche sur le cancer en Sciences Humaines et Sociales, ÉpidĂ©miologie et SantĂ© Publique ; Prix europĂ©en de la prĂ©vention des drogues 2021 ; PrĂ©vention des conduites addictives Ă  l'Ă©chelle d'un territoire ; Appel Ă  initiatives 2021 Personnes handicapĂ©es : soutien aux pratiques inclusives Le CPE et la lutte contre le HARCELEMENT scolaire RĂ©flexions du GPP des districts 11 et 12 de Seine et Marne 1 INTRODUCTION ‱ DĂ©finition Le harcĂšlement se dĂ©finit par des moqueries, rumeurs ou gestes physiques violents rĂ©pĂ©tĂ©s dans le temps avec l’intention de nuire et qui a des consĂ©quences nĂ©fastes sur les Ă©lĂšves qui sont ciblĂ©s. Le cyber-harcĂšlement est une forme de harcĂšlement prĂ©gnante dans les constats des CPE. ‱ Il est ainsi nĂ©cessaire de s’interroger sur l’origine du harcĂšlement, quelles en sont les formes, les consĂ©quences et quelles sont les actions que nous devons mettre en Ɠuvre pour rĂ©pondre de façon adaptĂ©e Ă  ce flĂ©au ? ‱ En matiĂšre de traitement ou de prĂ©vention, il apparaĂźt que l'intervention des adultes doit prendre en compte les Ă©lĂšves harceleurs bien sĂ»r, mais surtout la victime qui vit son agression en deux temps ; Ă  court terme puis Ă  long terme. Les adultes devront aussi agir auprĂšs de ceux qui se rendent complices des actes malveillants en gardant le silence car cela influera sur le devenir de l'auteur comme de la victime. ‱ Voici quelques pistes de prĂ©vention et de traitement avec des exemples d'application utilisĂ©es par les CPE sachant qu'aucune situation ne peut ĂȘtre traitĂ©e de maniĂšre similaire et qu'il est nĂ©cessaire de bien analyser les faits et d'individualiser les rĂ©ponses apportĂ©es. 2 IDENTIFICATION DES BESOINS ‱ Avant d’engager toute action sur cette thĂ©matique, il est nĂ©cessaire d’identifier les besoins propres Ă  chaque Ă©tablissement. Cette problĂ©matique se pose diffĂ©remment Ă©galement en collĂšge et en lycĂ©e. Sur quoi et sur qui s’appuyer ? ‱ Le GPDS groupe de prĂ©vention du dĂ©crochage scolaire au sein de l’établissement car le harcĂšlement est un des motifs du dĂ©crochage scolaire. ‱ Un questionnaire de victimisation » annexe 1 qui permet de cerner l’ampleur du phĂ©nomĂšne mais aussi de prĂ©ciser quelques notions auprĂšs des Ă©lĂšves et des adultes et donc d’avoir une vision la plus juste possible. ‱ L’inscription de cette thĂ©matique au projet vie scolaire et au projet d’établissement ce sont des points d’appui indispensables pour mobiliser l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative, et de ce fait faciliter l’inscription de CPE ou de professeurs Ă  des formations ou mĂȘme faire une demande d’aide nĂ©gociĂ©e pour l’ensemble de l’établissement. ‱ Le CESC comitĂ© d’éducation Ă  la santĂ© et la citoyennetĂ© est un fort point d’appui pour mener Ă  bien cette 1Ăšre Ă©tape, surtout lorsqu’une personne est spĂ©cifiquement dĂ©tachĂ©e Ă  la mise en place et la gestion des actions dĂ©volues au CESC. 3 I/PREVENTION DU HARCELEMENT ‱ Les vecteurs de prĂ©vention sont nombreux tant dans les personnes que dans les supports. Il est nĂ©cessaire de dĂ©finir les objectifs de ces vecteurs pour prĂ©ciser le public visĂ© une classe – un niveau – l’ensemble de l’établissement et leur temporalitĂ© actions ponctuelles ou actions renouvelĂ©es tous les ans. 4 Les acteurs de prĂ©vention internes Ă  l’établissement et leurs supports. 1 – L’ensemble des enseignants et plus spĂ©cialement les professeurs principaux ‱ Formation au plan acadĂ©mique de formation. ‱ Documentation spĂ©cifique Agir contre le harcĂšlement – guide pĂ©dagogique » . http //www. agircontreleharcelementalecole. gouv. fr/ ‱ Mini-vidĂ©os publiĂ©es par le MinistĂšre ‱ http //www. agircontreleharcelementalecole. gouv. fr/video s/le-film-les-injures/ ‱ http //www. agircontreleharcelementalecole. gouv. fr/video s/le-film-les-claques/ 5 Supports pour les enseignants suite ‱ Emission Infra-rouge » http //www. france 2. fr/emissions/infrarouge/diffusions/10 -02 -2015_300279 ‱ Guide de prĂ©vention Ă  l’usage des parents et des enseignants » http //www. actioninnocence. org/suisse/Fichiers/Modele. Contenu/336/Files/8720 E 2 C 5 EA 8 FCB 6 C 5552357 F 40340 A 17. pdf ‱ Affiches mis en ligne par Action Innocence www. actioninnocence. org. ‱ Le mur des injures » laisser la libre parole dans un 1 er temps et noter tout ce qui est dit. Puis cher Ă  Ă©tablir une classification en catĂ©gories. Chaque Ă©lĂšve identifie ensuite l’injure qui le touche le plus et celle qui le touche le moins. Il apparaĂźt alors diffĂ©rentes sensibilitĂ©s dont les Ă©lĂšves n’avaient pas conscience et qu’il faut apprendre Ă  respecter car c’est pas mĂ©chant » n’est pas gĂ©nĂ©ralisable. ‱ Personnels de l’établissement maĂźtrisant l’utilisation des rĂ©seaux sociaux pour axer sur le cyber-harcĂšlement. ‱ Ces interventions peuvent avoir lieu sur les heures de vie de classe en collĂšge, menĂ©es par le professeur principal, un enseignant de la classe, un CPE ou tout autre personne en fonction de ce qui semble le plus judicieux pour libĂ©rer au maximum la parole. Il est possible d’envisager un temps en petits groupes de paroles au sein de la classe avec plusieurs intervenants. La prĂ©sence d’adultes de l’établissement semble plus Ă©vidente avec des collĂ©giens qu’avec des lycĂ©ens. ‱ Exemple d’activitĂ© Jeu de rĂŽle annexe 2 Atelier vivre ensemble annexe 3 6 Les acteurs de prĂ©vention internes 
 2 – Les dĂ©lĂ©guĂ©s de classe et les mĂ©diateurs ‱ Formation des dĂ©lĂ©guĂ©s repĂ©rage, conduites Ă  tenir notion de balance » et de protection, rĂ©flexion sur son propre mode de relation aux autres. ‱ Formation de mĂ©diateurs de cour volontaires pour chaque niveau de classe sur la mĂȘme base que les dĂ©lĂ©guĂ©s annexe 4. Ces mĂ©diateurs sont bien souvent difficiles Ă  mettre en place faute de volontaires et d’une perception juste de leur rĂŽle leur propre perception mais aussi celle des autres Ă©lĂšves. ‱ Temps d’intĂ©gration journĂ©e/semaine en dĂ©but d’annĂ©e avec l’aide des dĂ©lĂ©guĂ©s et/ou mĂ©diateurs de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, avec identification des lieux et personnes ressources en cas de problĂšme. 3 – Les personnels de vie scolaire ‱ Formation Ă  la rentrĂ©e Ă©tude de cas, inscription dans le livret d’accueil. ‱ Documentation spĂ©cifique mise Ă  disposition. ‱ RĂ©fĂ©rents par niveau pour un meilleur suivi individuel et donc un repĂ©rage plus efficace des changements ou des mises Ă  l’écart, et confidences des Ă©lĂšves plus efficace. 7 Les acteurs de prĂ©vention internes 
 4 – Les projets communs sur les notions de tolĂ©rance, respect et solidaritĂ© ‱ Campagne d’affichage couloirs, hall, CDI, salle d’étude, rĂ©fectoire
 les numĂ©ros tels que Net Ecoute 0 800 200 000 ; Cyberviolences 0 800 200 ; STOP HarcĂšlement 0 808 807 010. ‱ Ateliers d’écriture, dessins, vidĂ©os
 ‱ Jeux-concours sur des slogans. ‱ Concours Mobilisons-nous contre le harcĂšlement » . ‱ Actions de solidaritĂ© en lien avec des organismes ou associations nationales TĂ©lĂ©thon, Restos du cƓur, Bouchons d’amour, 
. ‱ Les professeurs d’éducation civique, les documentalistes et les personnels de vie scolaire peuvent mener ces projets de concert. Le CVL, le CVC, la MDL, le FSE peuvent ĂȘtre supports. 8 Les acteurs de prĂ©vention externes Ă  l’établissement et leurs supports. 1 – L’association e-enfance » ‱ Intervention notamment en collĂšge avec un exposĂ©-dĂ©bat autour de 3 notions les idĂ©es reçues du web – la protection des informations personnelles – la cyber-violence et les signalements. Intervention d’ 1 h 30 par classe, moyennant le coĂ»t de l’adhĂ©sion Ă  l’association + un prix forfaitaire par journĂ©e frais de dĂ©placement en Ile de France pour 3 classes maximum par jour. ‱ Contact http //www. e-enfance. org/ ‱ Ils proposent Ă©galement des supports de prĂ©vention Ă  tĂ©lĂ©charger. ‱ NB certaines d’entre nous ont assistĂ© Ă  une intervention de cette association auprĂšs d’une classe de 5Ăšme et en ont validĂ© la pertinence. 9 Les acteurs de prĂ©vention externes 
 2 – La Gendarmerie – la Police – la Brigade de PrĂ©vention de la DĂ©linquance JuvĂ©nile Nous avons pu bĂ©nĂ©ficier d’une intervention d’un adjudant du Centre National de Formation de la Police Judiciaire, sur le traitement de la cyber criminalitĂ© et du cyber-harcĂšlement en milieu scolaire. Des interventions Police ou Gendarmerie sont gĂ©nĂ©ralement possibles sur cette thĂ©matique en direction des Ă©lĂšves et/ou des parents. Il s’agit de se rapprocher de son correspondant police pour en connaĂźtre les modalitĂ©s. ‱ L’intervention auprĂšs de jeunes et d’adolescents n’est pas toujours Ă©vidente, et l’identification Police » ou Gendarmerie » n’aide pas forcĂ©ment Ă  libĂ©rer la parole. 3 – Calysto » Calysto propose un autre type d’approche de la problĂ©matique. Ils abordent le harcĂšlement Ă  partir de théùtre d’improvisation sur des sĂ©quences d’ 1 h 30. Cela parait beaucoup plus concret pour les Ă©lĂšves et fait plus facilement Ă©cho Ă  ce qu’ils vivent ou sont tĂ©moins au quotidien. ‱ Association Calysto 10 Les acteurs de prĂ©vention externes 
 4 –l’ADSEA ‱ Ces structures sont composĂ©es d’éducateurs notamment qui pour certains interviennent dans les Ă©tablissements scolaires soit de maniĂšre trĂšs formalisĂ©e sur une thĂ©matique et un temps dĂ©fini, soit de maniĂšre informelle sur des temps libres comme celui de la demi-pension. Ils permettent de faire du lien entre ce qu’ils constatent dans et hors l’établissement scolaire et de ce fait nous aident Ă  adapter nos interventions auprĂšs de certains Ă©lĂšves. 5 – Les tĂ©moignages ‱ Certains parents ou proches de victimes de harcĂšlement souhaitent tĂ©moigner Ă  partir de leur propre expĂ©rience et mettre en garde parents et/ou Ă©lĂšves. ‱ Un travail prĂ©paratoire est nĂ©cessaire pour les interventions avec Ă©lĂšves. 11 Mme Marie-Pierre DESTIN, maman de Jonathan, doit intervenir dans le cadre du travail sur le harcĂšlement menĂ© par la classe relais de Montereau. Jonathan s’est immolĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© harcelĂ© pendant 6 ans. Il a Ă©crit un livre intitulĂ© CondamnĂ© Ă  me tuer » , aux Ă©ditions XO Document, et ses parents ont crĂ©e une association Tous solidaires pour Jonathan » , https //sites. google. com/sites/toussolidairespour-jonathan 6 – Les associations et maison de la jeunesse Exemple association Espoir cfdj» prĂ©sente en Ile de France ou La NĂ©bul’ » Ă  Fontainebleau. II/AGIR CONTRE LE HARCELEMENT ‱ Pour agir au mieux, il sagit avant tout d’identifier le type, le degrĂ© de harcĂšlement et la source agresseurs, complices et spectateurs. ‱ Il ne faut nĂ©gliger aucun de ces aspects. 13 Agir Ă  court terme. 1 – La cellule de crise du Rectorat ‱ Dans certains cas, l’établissement peut faire appel au Rectorat et Ă  l’équipe mobile de sĂ©curitĂ© EMS qui se dĂ©place pour aider Ă  gĂ©rer les situations de crise. 2 – Le recueil et la vĂ©rification des informations ‱ Étape essentielle pour dĂ©terminer les responsabilitĂ©s. La mesure conservatoire peut ĂȘtre utilisĂ©e pour apaiser et faciliter ce travail, mais aussi pour limiter les risques de pression et la poursuite du phĂ©nomĂšne. Il convient d’en expliquer l’intĂ©rĂȘt aux familles sans que cela soit perçu comme une sanction bien au contraire, cela permet parfois de disculper certains Ă©lĂšves. ‱ Dans le cas de cyber-harcĂšlement, les captures d’écran sont bien souvent utiles pour mettre les auteurs devant des preuves tangibles. 14 A court terme
 3 – La rĂ©ception des victimes et harceleurs et de leurs familles ‱ Chaque situation est unique et doit faire l’objet de son propre mode de traitement en fonction notamment de la personnalitĂ© de chacun des protagonistes. ‱ NĂ©cessitĂ© d’une confrontation ? Qui reçoit les Ă©lĂšves et les familles ? Lieu pour les recevoir ? ‱ L’implication du chef d’établissement nous semble indispensable. ‱ La prĂ©sence de l’infirmiĂšre et/ou l’assistante sociale et/ou la psychologue scolaire en fonction aussi des personnels Ă  disposition dans l’établissement
 est Ă  rĂ©flĂ©chir, et ce dĂšs le premier entretien ou dans un second temps ? , sontelles prĂ©sentes lors de la rĂ©ception des familles ? ‱ Ces entretiens permettent de mieux dĂ©finir le profil des victimes et agresseurs pour mieux agir auprĂšs d’eux par la suite. 15 A court terme
 4 – L’information aux services de Police ‱ Dans les cas de harcĂšlement, une remontĂ©e d’incident Police est faite par l’établissement. Elle ne prĂ©figure pas des actions que peuvent entreprendre les familles d’elles-mĂȘmes main courante, dĂ©pĂŽt de plainte et que nous pouvons les encourager Ă  faire. 5 – La classe, voire mĂȘme toutes les classes ‱ En fonction de l’ampleur de la situation et du retentissement au sein de l’établissement, un passage dans la classe de la victime, voire dans toutes les classes peut ĂȘtre nĂ©cessaire. Il est indispensable de dĂ©finir, en concertation, le contenu et le ou les intervenants chef d’établissement, CPE, professeur, assistante sociale
. 16 Agir Ă  moyen terme. 1 – Le suivi de la victime ‱ Quel que soit la force de caractĂšre de la victime, elle a besoin d’ĂȘtre Ă©paulĂ©e et suivie pour faire face et rebondir. Ce suivi peut se faire Ă  l’intĂ©rieur de l’établissement par un personnel mĂ©dico-social ou Ă  l’extĂ©rieur si les parents en font le choix et les dĂ©marches. ‱ Il ne faut pas nĂ©gliger le fait que certaines victimes s’exposent d’elles-mĂȘmes au risque d’ĂȘtre harcelĂ© notamment, et de plus en plus, par la publication de photos personnelles. Pour autant leur statut de victime ne doit pas ĂȘtre occultĂ©. 2 – Le harceleur ‱ Il va devoir faire face Ă  ses responsabilitĂ©s. Outre le fait qu’il ait Ă  rĂ©pondre aux services de Police si les parents de la victime entreprennent cette dĂ©marche, l’idĂ©e que l’établissement scolaire doit intervenir est majoritaire parmi nous dĂšs lors que les faits concernent des Ă©lĂšves de l’établissement victime et agresseur et que des rĂ©percussions se font sentir dans et aux abords de l’établissement. C’est une composante Ă©vidente du climat scolaire d’un Ă©tablissement. 17 A moyen terme
 Les sanctions Une rĂ©flexion collective au sein de l’établissement sur les punitions et sanctions doit amener un panel de possibilitĂ©s pour faire face aux diffĂ©rentes situations afin de respecter le principe d’individualisation de la sanction ‱ Travail supplĂ©mentaire prĂ©paration d’un exposĂ©, recherches documentaires internet, presse jeunesse Ă  prĂ©senter Ă  l’écrit et/ou Ă  l’oral cadre Ă  dĂ©finir. ‱ Exemples proposĂ©s 1 et 2 annexes 5 et 6, Ă  adapter en fonction de l’ñge des Ă©lĂšves. ‱ Retenue avec travail spĂ©cifique ce peut ĂȘtre le mĂȘme que citĂ© prĂ©cĂ©demment mais on contraint l’élĂšve Ă  le faire sur un temps prĂ©cis au sein de l’établissement ce qui peut permettre de le guider dans son travail. ‱ Exclusion temporaire interne ou externe de l’établissement durĂ©e dĂ©finie par le chef d’établissement. ‱ Commission Ă©ducative Ă  l’issue de laquelle le chef d’établissement peut dĂ©cider d’une exclusion temporaire interne ou externe ou d’une mesure de responsabilisation. Bien que nous heurtions pour beaucoup d’entre nous aux difficultĂ©s de mise en place de cette mesure trouver les partenaires, organiser la mesure hors temps scolaire, elle nous semble trĂšs propice Ă  utiliser dans ce cadre. Un travail intergĂ©nĂ©rationnel d’acceptation de la diffĂ©rence peut se faire dans une maison de retraite par exemple. ‱ Conseil de discipline au vu de l’ampleur du phĂ©nomĂšne, de la personnalitĂ© des protagonistes et d’un Ă©ventuel cas de rĂ©cidive, le chef d’établissement peut dĂ©cider de rĂ©unir le conseil de discipline pour statuer sur la sanction. 18 A moyen terme
 3 – Les complices ‱ Lorsqu’ils peuvent ĂȘtre clairement identifiĂ©s et leurs responsabilitĂ©s dĂ©montrĂ©es, ils s’exposent Ă©galement aux punitions et sanctions Ă©numĂ©rĂ©es ci-dessus. 4 – Les spectateurs ‱ Ceux qui ont vu, reçu, assistĂ© sans rĂ©agir ni intervenir. Un travail de sensibilisation est Ă  faire avec eux pour contrecarrer ce sentiment de toute puissance qui les pousse Ă  penser que ça ne leur arrivera jamais, que c’est bien fait » pour la victime, voire mĂȘme qu’elle l’a bien cherchĂ© » . Les recevoir individuellement, dans la mesure du possible, permet de mieux les atteindre et de se dĂ©faire du phĂ©nomĂšne de groupe derriĂšre lequel ils se retranchent trop facilement. 19 A moyen terme
 5 – La cellule de veille ‱ Elle consiste Ă  surveiller les consĂ©quences nĂ©fastes sur la victime Ă  moyen terme absentĂ©isme, isolement, colĂšre, baisse des rĂ©sultats
. 6 – L’information prĂ©occupante ‱ Les cas de harcĂšlement peuvent amener Ă  dĂ©couvrir des problĂ©matiques lourdes tant du cĂŽtĂ© de la victime que de celui de l’agresseur. La rĂ©daction d’une information prĂ©occupante aux services sociaux peut alors s’avĂ©rer nĂ©cessaire. 20 Agir Ă  long terme. ‱ La rĂ©activitĂ© et la justesse des dĂ©cisions et mesures prises Ă  court et moyen terme peuvent en partie conditionner le dĂ©veloppement ou non de cette problĂ©matique au sein de l’établissement. Une politique globale est un support indispensable. Nier ce phĂ©nomĂšne serait une erreur. 1 – Ateliers, activitĂ©s théùtre ‱ Ils permettent un travail sur l’estime de soi, sur les modes de relation et de communication. Ils peuvent ĂȘtre profitables Ă  la fois aux victimes et Ă  des Ă©lĂšves repĂ©rĂ©s comme potentiellement vulnĂ©rables. 2 – Le vivre ensemble » 21 CONCLUSION ‱ Cette rĂ©flexion sur la notion de harcĂšlement ainsi que la mise en commun de nos propres expĂ©riences nous a emmenĂ©s Ă  produire ce document synthĂ©tique nous prĂ©sentons avant tout comme une aide Ă  une mise en place d’une politique possible et rĂ©alisable au sein d’un Ă©tablissement scolaire. Les documents mis en ligne par le MinistĂšre sont d’une grande utilitĂ©. Nos conclusions les plus pertinentes sont les suivantes ‱ Le CPE n’est pas le seul concernĂ©, on ne peut faire l’économie d’une rĂ©flexion et de l’implication de tous les acteurs au sein, mais aussi hors de l’établissement. ‱ La rĂ©activitĂ© est essentielle pour Ă©viter Ă  la victime soit de devenir agresseur Ă  son tour, soit d’envisager un passage Ă  l’acte. ‱ Aucune des parties prenantes du phĂ©nomĂšne n’est Ă  nĂ©gliger mĂȘme si cela prend beaucoup de temps victimes – agresseurs – complices – spectateurs. ‱ De la qualitĂ© de l’analyse et de l’adĂ©quation de la punition ou de la sanction dĂ©pend le bien ĂȘtre de l’ensemble des Ă©lĂšves. ‱ Les modes de communication actuels ont amplifiĂ© le phĂ©nomĂšne, des spĂ©cialistes sont Ă  notre disposition pour nous aider. ‱ L’implication des familles suivi, contrĂŽle est essentielle. Nous ne pouvons intervenir sur les temps extra-scolaires, mais il s’agit bien d’enrayer le phĂ©nomĂšne et non de l’occulter de la sphĂšre scolaire. 22 La seule façon de sortir du harcĂšlement est de briser le silence, d’aider la victime Ă  le faire » Extrait de CondamnĂ© Ă  me tuer » , Jonathan Destin. Il est nĂ©cessaire de croiser les regards et de rester ouvert Ă  diffĂ©rentes hypothĂšses. Aucune situation ne peut ĂȘtre rĂ©solue par une seule personne » . Extrait du Guide contre le harcĂšlement Ă  l’école. » 23 Cmy5mZM.
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